Découverte professionnelle en classe de 3ème
L’option DP3 (ODP ; DecPro) c’est 3 heures par semaine pour aller à la rencontre des professionnels, visiter des entreprises, s’interroger sur les formations. Dans mon collège, ça se passe le jeudi après midi, avec un petit groupe d’élèves et 2 profs (1 heure 1/2 chacune, mais on a choisi de rester toutes les 2 en classe pendant les 3 heures).
Community manager, le métier du mois
L’entreprise Semaweb nous a accueillis avec enthousiasme – un enthousiasme partagé, comme vous pouvez l’imaginer.
Nous avions eu peu de temps pour préparer cette sortie, mais face à ces professionnels de la communication, les questions pertinentes ont émergé avec aisance. Nous avions déplacé notre attirail – appareils photo, caméra, dictaphone… et papier crayon ! Nous sommes sortis de là gonflés à bloc : une future community manager « mais en Angleterre » et un demandeur de stage dans l’entreprise pour les plus mordus.
Pourtant, on n’y coupe pas : le rituel est toujours préparation – action – exploitation. Mais on essaie de varier les plaisirs ; articles de blog, « journal télévisé », Webdocumentaire en gestation, discussion filmée autour de la table (garnie, la table, puisqu’on parle du métier de restaurateur 😉 ) et cette fois, pour s’immerger dans l’activité du professionnel, on va travailler l’identité numérique de notre groupe sur Twitter, tout en complétant nos informations sur ce métier.
Pourquoi Twitter ?
Pour mieux comprendre le métier de community manager, les élèves ont proposé de travailler avec un des outils de cette profession.
Tous les élèves de DP3 ont un compte sur Facebook, mais le site est bloqué dans notre établissement. Certains semblent suffisamment à l’aise avec Twitter pour initier les copains ; les autres réseaux sociaux sont moins investis par notre entreprise de référence.
Je m’informe – en utilisant mon réseau personnel, et d’abord l’excellent TwittMOOC de Stéphanie De Vanssay puis Savoir CDI et les articles de Bertrand Formet – et j’en parle, je teste sur mon compte, et je prépare une stratégie de mise en place. Après les autorisations officielles, chef d’établissement et parents, nous allons créer ensemble le compte : trouver un nom significatif, un avatar, et nous déciderons de la biographie à afficher. Il s’agira ensuite d’écrire une charte d’utilisation.
Je compte sur les habitués pour expliquer aux autres les arcanes de l’application ; les @, #, RT, DM et pourquoi pas les FF… Je n’imposerai pas mais proposerai à tous de se créer un compte personnel et de s’abonner à celui de la classe tandis que nous suivrons Semaweb et ses community managers.
Mes attentes
A nous la recherche sur des mots-clés – community manager en premier, bien sûr ! Le compte classe servira à re-twitter les trouvailles, les intéressantes, les pertinentes, celles qui nous permettront d’en savoir plus sur notre sujet. C’est donc un travail de veille que j’attends, et puis de validation, de réflexion, de choix. De collaboration et d’organisation, aussi. Et les abonnements à d’autres comptes devront être argumentés.
Nous pourrons également valoriser l’identité numérique de nos partenaires (les entreprises qui nous ont accueillis cette année) tout en soignant la nôtre. Je souhaite, à travers cette expérience, que les élèves prennent conscience de l’importance des traces laissées sur Internet – les leurs et celles des autres à leur propos.
Les outils
Je pense ensuite créer un paper.li pour compiler les tweets de la semaine afin qu’il nous reste trace de l’avancée de nos apprentissages. Il nous faudrait également un outil de curation, sur lequel compiler les liens retenus et commentés de notre veille : Netvibes, je pense, pour ses facilités d’organisation.
La classe note régulièrement sur un blog interne à notre ENT (environnement numérique de travail) les comptes-rendus de séances : nous pourrons le publier sur le web si besoin, et signaler dans nos tweets les nouveaux articles.
Et si ça marche, on pourra étendre nos investigations à d’autres métiers !
Crédits image : Pixabay