Canopé propose ce MOOC sur FUN depuis le 18 Octobre 2015 ; les inscrits sont invités à travailler Viaeduc, le réseau des enseignants.
Cette première semaine, des groupes de 6 maximum doivent se constituer autour d’un thème, disciplinaire ou non. Voilà où en sont les avancées, notées sur une carte MindMup.
Et déjà plein de ressources et de pistes intéressantes, données par les formateurs, certes, mais aussi les MOOCeurs !
J’avais proposé une veille sur le sujet en septembre 2015 – bien maigre, je m’en rends compte !
Voilà donc quelques autres liens que je vais compiler ici :
l’expérience très inspirante de Alan Coughlin et sa classe accompagnée (vidéo)
un site de collègue d’histoire-géo – et sa collègue de SVT : IClasse 130
une conférence donnée par Bruno Devauchelles (vidéo) : « Du numérique pour enseigner à l’inversion pédagogique, question de dosage ? » (où je retrouve un discours sur les classes inversées bien conforme au mien 😉 Je le dis dans ce sens-là parce que je viens juste de découvrir cette vidéo – le 7 février 2016 – et j’en profite pour mettre cette page à jour.)
Une présentation sur Prezi – surtout des ressources.
Un exemple de démarrage de cours, proposé à mes élèves de 3ème pour introduire la notion d’entreprise et préparer au stage d’observation d’une semaine :
Dans une vidéo promotionnelle, le constructeur américain Boeing, annonce qu’il espère utiliser un matériau composé à 99,99% d’air dans la conception de ses futurs avions.
La pensée design (DT) est donc au goût du jour, et pas seulement pour l’entreprise…
Si j’avais été tellement séduite par la méthode – jusqu’à préparer un parcours pour la faire découvrir à mes élèves – à propos de la « réalisation sur projet » inscrite au programme de technologie en 3ème – il semble bien que c’est parce qu’elle répond vraiment à des besoins identifiés comme actuels et à venir. Les compétences que cela permet de développer sont celles qui sont attendues des nouveaux professionnels, comme je le sentais fortement en suivant les MOOCs proposés sur ce thème.
Aujourd’hui, je lis avec plaisir cet article du 9 septembre 2015 de Karine Aillerie pour l’Agence Nationale des usages des TICE, dont je reproduis un extrait ici :
« […] les auteurs plaidant pour une application de la méthodologie DT dans l’éducation pointent l’écart qui se creuse entre de fortes exigences académiques et sociales (compétences du 21e siècle) et l’absence de cadre formel qui permette concrètement aux enseignants de mettre en œuvre ces capacités (créativité, résolution de problèmes, communication, collaboration, gestion et traitement de l’information) et de les intégrer dans les objectifs disciplinaires (Scheer et al., 2012). Or, les compétences dites « du 21e siècle » ou compétences « clés » sont très directement liées au numérique et aux littératies conjointes (Binkley et al., 2012), mettant l’accent sur les capacités non seulement de lecture ou de consommation de l’information mais sur les compétences de production de contenus, de création et de participation, nécessaires à la vie professionnelle et citoyenne de l’usager numérique. Dépassant une maîtrise simplement procédurale des technologies, le DT est ainsi présenté par ces auteurs comme une solution possible pour former enseignants et élèves à résoudre des problèmes complexes, communiquer efficacement, maîtriser l’information, développer l’esprit critique, travailler en équipe, acquérir et produire des connaissances. Au-delà de l’acquisition de savoirs et de compétences relatifs à telle ou telle discipline, ces auteurs plaident également pour le développement d’une posture susceptible d’aider élèves et professeurs à utiliser les TICe en situation réelle et à faire du lien entre les disciplines.[…] »
Si on n’est pas dans la logique des EPI*, là…
*Enseignements Pratiques Interdisciplinaires : c’est nouveau, ça va sortir dès la rentrée 2016.
ControverSciences est un portail collaboratif et indépendant qui rassemble les publications scientifiques autour de questions controversées, en les rendant accessible à tous.
Créé par des étudiants scientifiques qui cherchent des réponses argumentées et validées à leurs interrogations… Espace contributif – sur inscription – passionnant et indispensable !
présentation de l’année de 3e par le prof principal
En début d’année, j’offre à discussion cette (sobre) présentation aux élèves dont je suis le professeur principal.
Article créé pour tester l’insertion d’un Prezi dans WordPress : j’ai utilisé le code généré par WordPrezi.
WordPress.com n’intègre plus le lecteur preziloader.swf : il n’est plus possible pour le moment d’embarquer une animation Prezi dans un article de ce type de blog.
Je copie ici un article écrit pour le MOOC elearn² : je ne peux pas y ajouter d’image comme je le veux…
Je propose ce mini parcours aux élèves de 3ème depuis quelques années, en préalable à un travail de recherche pour un exposé oral ; le but est de les sensibiliser aux droits de publication d’une part, et de leur permettre de s’approprier une méthode de prise de notes d’autre part :
Cette année, la prise de notes de fait sous forme de carte heuristique (c’est la troisième de l’année : la première était construite avec eux autour de leur curriculum vitae ; la seconde en partie guidée – sur la Netiquette que je présente à partir d’une étude de cas).
1 Consignes : Les élèves sont 2 par ordinateur et ont pour consigne de lire le texte proposé et prendre des notes en n’écrivant que des mots-clés reliés entre eux, puis de faire le test en négociant les réponses. Ils doivent ensuite vérifier la justification des réponses – qui n’est pas toujours la même que la leur ! – et compléter leurs notes éventuellement.
2 Débat et synthèse : Quand ce travail est terminé, ils auront repéré ce qui n’est pas clair pour eux et un débat est organisé pour commenter ces points. Une synthèse leur permet de corriger ou compléter leur carte.
3 Révisions : Un contrôle est annoncé pour la semaine suivante : je leur demande de revoir leur carte pour y mettre de la couleur et des dessins s’ils le souhaitent. Je leur laisse le lien sur le parcours sur leur cahier de texte électronique.
4 Contrôle et analyse réflexive : Le contrôle a pour but (annoncé) de vérifier la compréhension ET la prise de notes : ils ont donc leur carte à disposition pour répondre à 5 questions et justifier leurs réponses. Je leur rend leur copie évaluée et dûment annotée ; s’ensuit une analyse de leur travail. Ils répondent par écrit aux questions :
– ce qui fait que j’ai réussi
– ce qui m’a manqué pour réussir
– ce que je peux réinvestir – dans quel contexte
Constats : c’est une activité qui plaît parce qu’elle est simple et courte, elle présente un contenu qui les touche de près et les fait s’interroger, elle autorise l’échange verbal entre pairs et avec le professeur – et le contrôle est généralement réussi. Sur mes 5 classes de 3ème, des troubles des apprentissages ont été diagnostiqués pour 4 élèves. Ces 4 élèves ont obtenu 2 à 2,5 points au dessus de la moyenne de leur classe.
NB : Cet exercice fait suite – il est en partie imbriqué – à un travail de découverte de l’ENT (environnement numérique de travail) dans lequel les élèves ont accès, par un identifiant unique, à l’application de vie scolaire (notes, absences, bulletins, etc.), à leurs dossiers personnel et partagés, à la plateforme d’e-learning mise à leur disposition et à une messagerie interne dont il faut apprendre le bon usage : voir sur http://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10323600/fr/messagerie-et-netiquette .
Cet environnement d’apprentissage est en constante évolution : au gré des centres d’intérêts, MOOCs, thèmes de travail, à l’occasion de tests de nouveaux outils (cela fait aussi partie de mon travail)…
Tout n’est pas mentionné sur cette infographie taguée, mais si ces pistes-là ressortent aujourd’hui, c’est que ce sont celles qui sont suivies en ce moment. Manquent cependant les émotions, et pourtant elles font partie intégrante de cet éco-système, et pas pour la moindre part dans mon apprentissage !
Pour apprendre, les ressources sont incontournables (et j’y inclus les conversations, quels que soient les interlocuteurs), mais elles doivent être utilisées, liées, moulinées, digérées pour ne pas tomber dans les oubliettes – et rien de plus efficace pour moi que de mettre en mots les idées qu’elles suscitent. Les diffuser en ciblant un public pour leur conférer une reconnaissance, les remodeler pour se les approprier – les faire vivre, quoi…
Les sujets traités : c’est à la fois boulot-boulot (les innovations technologiques pour les élèves de 3e, les web-documentaires sur les métiers pour les élèves de DP3, les innovations pédagogiques pour les référents pédagogiques numériques dans les établissements, les responsabilités dans les usages du numérique à l’école pour les collègues, nouveaux et en place) et apprentissages personnels (les MOOCs que je suis de plus ou moins près…)
Opinion ou information factuelle ?
Popularité ou expertise scientifique ?
Croyance ou savoir ?
1 L’objectivité de l’auteur
La relation d’un événement peut elle être objective ? N’est elle pas influencée par la personnalité de celui qui raconte ? Par les conditions dans lesquelles il a eu accès à cette information ? Par le support sur lequel il délivre cette information ?
Il faudrait croiser ses sources, remonter aux faits, et surtout comprendre qui a écrit, quelles sont son expertise, sa renommée, ses allégeances, pour qui il a fait son article, quelle était son intention en publiant son papier… (« Qui parle ? D’où il parle ? Pourquoi il parle ? » Odile Chenevez – De la R2I à l’enquête sur Internet : à partir de la page 7)
Une opinion peut être une réponse pertinente à sa recherche : il s’agit en tout cas de savoir d’où vient l’information et de la traiter en connaissance de cause. (voir la présentation d’Alexandre Serres, infra)
2 La véracité de l’information
Où se situe la vérité ? Existe-t-elle ?
On parle de « sagesse populaire » : quel rapport à la vérité ? L’expertise scientifique est reconnue à des chercheurs qui expérimentent selon des protocoles rigoureux. On peut trouver certaines de leurs conclusions sur des sites institutionnels, souvent ceux des universités, ou dans des revues spécialisées. Voir l' »information grise » , pas facile à dénicher et parfois payante, ou réservée à un cercle d’initiés (qui ont un compte).
Rester critique face au buzz : l’information sensationnelle n’a pas toujours été correctement vérifiée, ou bien elle a pu être dévoyée en chemin. Et remonter aux sources n’est pas toujours chose facile ! C’est le travail du journaliste ou de l’historien – de l’enquêteur, quoi.
Voir « les nouveaux cheminements de l’information« .
3 La crédulité de l’internaute
Le savoir évolue, il faut rester à l’écoute de ces changements. Mais par quoi se laisser convaincre ?
Quelques croyants en une cause ou en un procédé révolutionnaire qui publient avec enthousiasme seront beaucoup plus visibles qu’une foule de sceptiques qui se tait. Alors sur une nouvelle séduisante, adoptons la politique du doute (mais non pas du soupçon – Alexandre Serres in « Dans le labyrinthe« ) : analysons l’origine de l’information, cherchons des preuves, des contre exemples, des références, des détracteurs (et ceux là, qui sont ils ?), bref, adoptons la démarche scientifique.
Voir aussi « la démocratie des crédules« .
4 Le paradoxe de la recherche
C’est celui qui connait le mieux son sujet qui fera la recherche la plus efficace… Normal, il a le vocabulaire, les concepts, il sait ce qu’il doit chercher et comment le chercher. Pour les autres, méthode et sérendipité sont les mamelles de la recherche !
Le plus efficace, finalement peut-être : commencer par chercher les experts – par le biais d’une encyclopédie par exemple – puis tracer leurs publications pour se constituer un corpus de documents. Là entrent en jeu les portails et autres moteurs spécialisés. (Comment gérer ce corpus – c’est une autre histoire ! En ligne : bookmarking avec Delicious et Diigo par exemple, sur le poste, Zotero peut faire merveille – après un temps de prise en main).
Pour entrer dans la complexité de l’évaluation de la crédibilité d’une ressource sur Internet, voir le travail d’Alexandre Serres, de l’URFIST de Rennes (octobre 2012). On peut commencer à la page 71 – puis revenir au début pour approfondir…
Les notes prises sur un pad (avec Pascal – merci à toi !) :
Avec Eva Sandri et Simon, François et Deborah
Qu’est-ce que c’est rechercher ? On recherche où ? quoi ? comment ? que faire de ce qu’on trouve ? comment les qualifier ?Quelles sont les bénéfices d’une méthodologie personnelle de recherche ?
01:15 : 3 compétences de littératie numérique de plus en plus acquises au secondaire :
trouver des ressources fiables ; gagner du temps en appliquant une méthodologie efficace ; connaître la culture numérique et les spécificités d’Internet. Autre bénéfice : le plaisir de la curiosité par la navigation hypertextuelle.
03:15 : parcours professionnel d’Eva – documentaliste puis chercheuse en sciences de l’information et de la communication avec un aspect documentation et une réflexion autour de la sérendipité.
04:30 : Quelques conseils méthodologiques pour rechercher sur Internet ?
Pour trouver la bonne information, il faut d’abord évaluer son besoin d’information (quelle quantité d’infos), quel type d’info (documents universitaires ou moins sérieux). Autre conseil : systématiser sa recherche et utiliser des agrégateurs de données réalisés par d’autres et ne pas vouloir toujours se composer son propre corpus (exemples : le Netvibes des blogs de BD)
Le moteur, ce n’est pas la seule solution, on peut travailler aussi à partir de portails de liens fiables comme les signets de la BNF http://signets.bnf.fr/ – annuaire de signets classés par thématiques)
07:14 : Web invisible – littérature grise? Ce Qui Ne se trouve Pas sur les Moteurs habituels: par exemple Sur un tableau précis (base La Joconde)
Moteur de recherche Isidor Ou Google scholar
08:55 : moteur de recherche coup de cœur :
Portail Netvibes:
exalead est un méta-moteur ; Archives Ouvertes (exemple HAL SES) (permet l’accès à des infos très précises, ouvert à tous et gratuit)
Les sites de Persée et de cairn (toutes les revues tombées dans le domaine public)
Le Sudoc = catalogue de toutes les bibliothèques de France, reliées entre elles.
12:25 : rappel : un EAP regroupe des informations numériques mais aussi physiques.
15:24 : Quelle utilité pour nos recherches?
efficacité paradoxale dans une recherche documentaire : peut permettre de trouver ce dont on avait besoin sans savoir comment ni où le chercher, en utilisant une stratégie documentaire « académique ». (note personnelle : on ne peut faire une recherche qu’à partir de ce qu’on connait…)
16:58 : la sérendipité permet de mieux connaitre le web ; développe le plaisir de la découverte et la curiosité.
17:16 : Aller sur des terrains qu’on ne soupçonnait pas, MAIS traiter la sérendipité sans tomber dans l’infobésité?
Pour contourner les Effets néfastes de la sérendipité, par exemple utiliser des OUTILS précis
ex: wikipédia: cliquer sur « article au hasard » – limiter cette pratique (3 fois par jour ?) suffirait à combler notre désir de sérendipité ?
18:22 : Se faire plaisir avec le moteur de recherche oamos http://www.oamos.com/ : divertissement ET objectivité scientifique (choisir plutôt l’un ou l’autre avec un curseur) ; images, sons, vidéos… prend le contre pied de l’efficacité j’ai testé « MOOC » et « itypa » … c’est scotchant !
19:49 : attention à la fausse sérendipité : exemple Google – » j’ai de la chance » (le 1er Résultat = pas du hasard MAIS de La Logique marchande, comme les propositions sur Amazon). Garder un regard critiques sur les outils qui proposent une « logique de sérendipité »…
25:50 : les réseaux sociaux, outils plus réactifs et surtout plus humains que le moteur de recherche ?
Plutôt pour la veille, mais une recherche par mots clés hashtag permet d’avoir une visibilité sur l’actualité d’un événement. Vient compléter l’usage des moteurs de recherche.
27:50 : Comment organiser ses infos et les intégrer dans son EAP ?
La meilleure logique pour les organiser : LA SIENNE ! linéaire ou arborescente, numérique ou papier… réfléchir à comment les hiérarchiser, les utiliser
Utiliser les favoris en ligne : le bookmarking (diigo par exemple) avant de les organiser (scoop it, pearltrees, netvibes) pour les intégrer dans l’EAP.
29:40 : Défi (oulipo)
respecter une contrainte
réecrire des textes connus avec des jeux de langages
S’imposer une contrainte : sur une encyclopédie, taper un mot clé qui vous intéresse et cliquer sur le 7eme lien actif – et le refaire 7 fois. Noter sa découverte !
Synthèse sur un padlet